| RECULONS (À), loc. adv. En reculant, en allant en arrière. Le notaire s'enfuit à reculons jusque dans l'angle le plus obscur de sa chambre (About,Nez notaire, 1862, p. 85).Il se meut de côté ou à reculons comme les écrevisses (Coupin,Animaux de nos pays, 1909, p. 387).− Au fig. ♦ En tournant le dos. Ces hommes d'autrefois, qui, toujours les yeux attachés sur le passé et le dos tourné à l'avenir, marchent à reculons vers cet avenir (Chateaubr.,Lib. Presse, Opin. Police Presse, 1827, p. 222).Je l'ai dit ailleurs, que nous entrons dans l'avenir à reculons (Valéry,Variété IV, 1938, p. 139). ♦ En régressant au lieu de progresser. L'universel déclin de la culture intellectuelle: − « Il me semble que nous, Européens, nous allons à reculons, tandis que l'Amérique s'élève à la culture » (Rolland,Beethoven, t. 2, 1937, p. 598). Prononc. et Orth.: [(a)ʀ
əkylɔ
̃]. Ac. 1694, 1718: a reculons; dep. 1740: à reculons. Étymol. et Hist. 1178 « en arrière » (Renart, éd. M. Roques, XII, 13280); 1360-70 au fig. p. antiphr. au reculon (Baudoin de Sebourc, XVI, 27 ds T.-L.). Dér. de reculer*; suff. -ons*. |